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     Huile sur toile de Urich Lamsfub

     



     

     

     

    Contrainte et liberté

     

     

    contrainte et liberté définissent les deux axes de tout système esthétique. Cette figure spatiale (abscisse, ordonnée) montre assez que contrainte et liberté sont des fonctions indissociables de l'œuvre : la contrainte n'est pas ce qui interdit la liberté, la liberté n'est pas ce qui n'est pas contrainte ; au contraire, la contrainte est ce qui permet la liberté, la liberté est ce qui surgit de la contrainte. Certains systèmes peuvent apparaître comme davantage tournés du côté de la contrainte (par exemple : le sonnet, le roman par lettre, la fugue, la statue équestre) d'autres comme davantage du côté de la liberté (par exemple " l'œuvre ", qu'elle soit récit, poème, toile, opus, numéro de catalogue, etc.) mais cette distinction est artificielle : n'importe quel morceau de littérature passe par un ensemble de contraintes lexicales, syntaxiques, rhétoriques et crypto-rhétoriques ; n'importe quelle pièce musicale passe par un système tonal qui découpe l'échelle des sons et en régit les combinaisons. Il n ' y a pas de système plus ou moins libre ou plus ou moins contraint, parce que contrainte et liberté constituent précisément le système ; on peut, par contre, mesurer le degré d'achèvement (ou de perfection si l'on préfère) d'un système à la force du rapport contrainte-liberté, ou, en d'autres termes, au degré de subversion que ce système permet. "Le génie, disait Klee, c'est l'erreur dans le système " : plus dure est la loi, plus frappe l'exception, plus stable est le modèle et plus la déviation s'impose.

    Le danger qui guette le système provient principalement de l'affaiblissement de ce rapport : ou bien contrainte et liberté sont neutralisées au profit de ce que " l'artiste " appelle sa " nature ", sa spontanéité, son inspiration, ou bien la contrainte cesse d'être perçue comme une convention, une règle, un fait de culture et se prétend naturelle, fondée sur le bon sens ou sur le génie national, ou bien enfin la liberté se veut irréductible, essentielle : ces trois distorsions ont la même fonction : enfermer la pratique esthétique dans un au-delà innocent, privilégier le spontané au lieu de l'élaboré, le " naturel " au lieu du " culturel ", la " création " (irresponsable) et non la production (assumée).

    ...ou bien d'œuvres qui ne seraient que liberté : de nombreux peintres l'ont tenté en se confiant au hasard, mais le hasard ne fait jamais que la moitié de l'œuvre : car le parfaitement aléatoire comme le parfaitement déterminé échappent à l'œuvre. Nulle solution n'existe en dehors de la restitution du rapport liberté-contrainte.


    D'après des propos de G.Perec (La chose).


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    "Apocalypse selon Sainte Majorette"

    Photograhie d'Ecirbaf

     


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    Double jeu à RIO 



    Si vous aimez les polars,clic p.o.e , une intrigue qui se passe au Brésil écrite par les auteurs June D et Impolitis .



     


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  • SUITE 3. JS.BACH

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  • La grande réserve. ( De G.D.FRIEDRICH )






     






    Premier Janvier 2007.






     

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    Mes vœux et résolutions.

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    A partir de ce jour de l'année je décide de prendre ces quelques résolutions .Je n'accepterai l'échec qu'au bout de la troisième tentative, et que si cela me ferai souffrir, je me dirai que c'est pour mon bien.






    A compter de ce jour :






    Je ferai du sport régulièrement (mon toubib vient de me poser sur la balance, pas bon.)






    Je ferai l'équivalent d'un dessin par jour en plus des autres activités, durant toute l'année 2007, même le Dimanche et jour de Pâques).






    Je regarderai ma voisine dans les yeux quand elle me dira bonjour, (au lieu de saliver en fixant sa poitrine ).






    Je mettrai un peu moins d'huile d'olive dans les plats que je prépare.






    Je me laverai les mains avant et après avoir été faire pipi.






    Je me laverai les mains avant de me mettre au travail.






    A partir de ce jour :






    Je ne peindrai plus que sur commande, et comme les commandes sont rares, je passerai des commandes à moi-même, ce qui aura aussi pour effet de respecter d'avantage mon travail.






    Je dirai une fois par jour à mon fils Matteo que je l'aime.






    Je penserai une fois par jour que la femme est la plus belle des fleurs que la nature est produite .






    Je penserai tous les jours que c'est bien d'être là.






    Je parlerai à mes bambous.






    Je mangerai d'avantage de légumes (ça, ça va pas être coton !).






    Je continuerai à penser que la hiérarchie n'existe surtout qu'a travers l'echelle de la connerie.






    Je continuerai à penser que les nègres les bougnoules les chine toc ne sont pas moins blanc que moi(s'il fallait être blanc,je n'en suis pas si fière).Même si un copain Marocain m'a toujours rappelé que j'étais un sale fromage, (ça me fait songer...).Je t'aime mon frère.






    Enfin, je prendrai garde de toujours regarder l'espace qui m'entoure de manière synthétique.






    Je  souhaite tous mes vœux de bonheur et de clairvoyance à tous les enfants du soleil.






    Je vous aime (sans réserve),






    Fabrice.


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